Que se passe-t-il dans notre verger? On taille et on retaille à volonté

Que se passe-t-il dans notre verger? On taille et on retaille à volonté

Durant l’hiver, l’une des principales tâches consiste à tailler nos pommiers et poiriers. La technique de taille est plus ou moins la même pour les deux arbres. Pour obtenir de beaux et bons fruits chaque année, la taille est nécessaire.

Il faut en effet faire en sorte que l’arbre conserve une belle forme ouverte et puisse ainsi bénéficier d’un apport de lumière naturelle suffisant pour produire de nouveaux bourgeons robustes. Plus l’arbre reçoit de la lumière, meilleure sera la production. Grâce à ces bourgeons résistants, nous pouvons cueillir chaque année de beaux fruits charnus. Cette forme ouverte empêche également les maladies et les nuisibles de prospérer.

Les pommiers et poiriers sont principalement taillés en hiver et au début du printemps. De préférence avant la floraison, sans quoi cela représente de l’énergie dépensée en vain et les fruits seront plus petits.

Nous nous penchons désormais sur les techniques de taille modernes.

L’objectif de la taille d’un pommier ou poirier est de lui donner une forme de fuseau pyramidale, un peu comme un sapin de Noël.

Au pied de l’arbre

Dans le bas, nous laissons 4 à 5 grosses branches que nous inclinons, surtout pour le poirier, à un angle de 45° au printemps, quand l’arbre est encore jeune. C’est ce qu’on appelle les branches charpentières. Sur les jeunes arbres, ces branches sont taillées d’environ 10 cm afin de gagner en vigueur. Ce sont elles qui réguleront la croissance de l’arbre entier. Sur cette taille, des tiges apparaîtront au printemps. L’hiver suivant, l’une sera retaillée de 10 cm et l’autre éliminée. On répète cette opération chaque année afin que la branche charpentière conserve toujours la même longueur.

Au-dessus de cette charpente, on ne laisse sur le premier mètre aucune branche fruitière (coursonne), ou alors de très courtes branches, sur le tronc afin de laisser pénétrer un maximum de lumière au niveau des branches charpentières. Les coursonnes sont les tiges courtes qui se terminent par un gros bourgeon. On appelle cette technique la « taille en fenêtre », qui permet de pratiquer une fenêtre au-dessus de la charpente.

Au milieu de l’arbre

Plus haut dans l’arbre, on peut laisser des branches fruitières plus longues et légèrement inclinées. Les branches de 2 ans par exemple, dont les côtés sont garnis de bourgeons, peuvent être taillées jusqu’aux 4 ou 5 premiers bourgeons. Cela donnera plus qu’assez de fruits pour une branche. Dans cette partie de l’arbre, nous appliquons une taille « 1, 2, 3 ».

Cela signifie qu’on laisse 3 sortes de bois dans l’arbre :

  • 1 signifie les branches d’un an. Il importe de laisser suffisamment de tiges inclinées. L’année suivante, elles auront 2 ans et donneront de beaux bourgeons latéraux épais. Sur ces tiges d’un an, on découpe un très petit bout pour les renforcer quelque peu.
  • 2 signifie donc les belles branches de 2 ans porteuses de fruits, auxquelles on ne touche pas.
  • Les branches de 3 ou 4 ans sont plus âgées, affaiblies et ont fait leur temps.  Nous les éliminons parce qu’elles absorbent trop de lumière et ne portent plus que de petits fruits moins beaux. Nous privilégions ainsi les jeunes tiges.

Jusqu’à la cime

Enfin, nous nous attaquons au sommet de l’arbre. Lorsque l’arbre a atteint sa hauteur souhaitée, on se contente de le retailler environ à la même hauteur chaque année. Les tiges trop longues sont éliminées.

Tout un programme, mais c’est en somme la base de la taille hivernale des pommiers et poiriers.

Partager

Des fruitsommateurs satisfaits